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Comme un oiseau...
22 mars 2009

We'll all go to heaven cause we're living in hell...

Nous considérons bizarrement, que l'instinct de conservation, la peur de la mort, doivent nous couper du bonheur de l'experience pure, simple et non interprété, dans laquelle le corps, l'esprit et la nature ne font qu'un.Et cette altération de notre optique, ce repli devant l'emerveillement, ce recul de homard dans quelque anfractuosité protectrice en lieu et place d'un libre vagabondage, cette notion instinctive et désespérée que notre existence s'écoule sans être vécue, se reflètent danss une prolifération sans joie, une pourriture par l'argent, une pollution monstrueuse de la terre, de l'air et de l'eau dont nous sommes nés.

Comparez les dessins naturels, exubérants, de l'enfant, et les tableaux raides et corsetés du peintre devenu conscient de sa peinture, qui essaie de représenter la "réalité" comme d'autre la voient. Embarrassé alors, il "sort" de son oeuvre, et, percevant son isolement au milieu de tout ce qui l'entoure, il prend conscience du silence ambiant et s'alarme de l'immense signification de la Création, l'armure du "je" commence à se former, l'élaboration, l'affirmation désepérée d'une identité séparée, la solitude : "l'homme s'est replié sur lui même au point de ne plus voir le monde qu'a travers les interstices étroits de sa caverne"

Alex a 8 ans et il a déjà rejeté la folle exubérance du monde...

William Blake , The marriage of Heaven and Hell; extrait du léopard des neiges de Peter Matthiessen.

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